Référentiel théorique et méthologique

1. Les développements de la psychologie clinique :

Les développements de la Psychologie Clinique, ceux tournés vers les institutions et le champ social autorisent le psychologue à occuper une position dans l’institution qui s’articule, sur trois constantes :
• que les tâches du psychologue s’appuient sur le travail d’ une demande.
• qu’en fonction de celle-ci le psychologue se tienne repéré dans un rapport d’exclusion/inclusion, en tiers inclus, en marge à l’égard et au regard du champ institutionnel.
• que de cette position le psychologue soit à même d’effectuer un travail d’implication entre proximité et éloignement des personnes en situation.

Trois démarches d’investigations intègrent ces constantes :

Les procédures de recherche-action, la psychologie sociale clinique, la clinique instituée, sont des approches qui intègrent ces constances. Ces démarches représentent le carrefour où le psychologue peut trouver position dans le contexte institutionnel.
Ces trois démarches cliniques sont des chemins de traverses méthodologiques et permettent au psychologue de choisir depuis sa discipline dans la pratique institutionnelle, une position claire s’opposant « … au détournement des savoirs et des techniques psychologiques … » et assurent le champ institutionnel dans la modernité de son fonctionnement via la crédibilité que lui accorde le public, de ne pas, par exemple « … restreindre l’autonomie d’autrui et en particulier ses possibilités d’information, sa liberté de jugement et de décision… » qui pour être à forte composante psychologique, sont affaires, de façon privilégiée (mais non pas exclusive) du travail évaluatif constant du psychologue.

À partir de rencontres et de leurs efficiences singulières, le clinicien, observateur-participant en marge, peut selon les positions des démarches évoquées plus haut, différencier, adapter les niveaux d’intervention de sa pratique au « cas par cas » de « cas » ou « de groupes »,… à la demande…
Où que la demande individuelle ou institutionnelle en soit de son authenticité et de sa formulation, le psychologue, au travers de ces trois approches cliniques, permet d’entretenir (voire de créer) un lien de confiance, en ce sens que la fin d’un dispositif d’intervention ne signe pas la négation du lien, une « nég-ligence » relativement au respect de la dimension psychique, mais motive alors le passage à un autre lien, ou encore à une réelle autonomisation de réciprocité partenariale.

2. La théorie et l’outil de Léopold Szondi :

L’axe méthodologique choisi s’appuie sur la théorie et l’outil de Léopold Szondi en l’articulant aux paramètres des Psychothérapies-brèves et à une lecture « opérotropique » des données (c’est-à-dire, basée sur l’appréciation d’un attrait spécifique à une activité particulière, un investissement particulier).

La théorie szondienne s’articule à l’œuvre freudienne à partir du concept de pulsion et dénombre quatre pulsions fondamentales, constitutives de tout être humain.

La pulsion dite de Contact, apparaissant comme une dimension heuristique nouvelle au regard de la psychanalyse classique, notamment pour les troubles du l’humeur et la recherche optimale des dispositions internes avant épreuve (scolaire, universitaire, pré-professionnelle ou sportive).

L’outil Szondien qui selon son auteur, n’est pas un test, se compose de six séries de huit photos-portraits destinées à être réparties à la convenance du patient en deux ensembles selon un critère de choix spontané, non verbal, gestuel.

Au terme de la répartition choisie, est obtenu un profil relatif à la dynamique pulsionnelle actuelle du sujet. Cette procédure se réitère ainsi en 3, 6 ou 10 séances.

L’accent porté sur le caractère répétitif et non verbal, du matériel et de la situation de testing en elle-même, relève dans la théorie qui accompagne ce « test », de l’attention accordée à l’aspect temporel et donc à la dynamique pulsionnelle du sujet, pour l’appréciation et le soutien de sa personnalité en terme de ressources potentielles, socialisantes et promotionnelles.

Pour avoir accès à des articles scientifiques concernant cet outil suivre ce lien :

https://groupe-etudes-szondiennes-montpellier.fr/

3. Le Concept d’énaction :

Le concept d' »énaction » ébranle la notion de représentation et met l’accent sur une action de co-dépendance concrète, ouverte à l’inconnu, productrice, entre l’agent cognitif et le monde en détermination réciproque.
Il s’agit dans la pensée de Varela qui propose ce concept (1989), de la proximité entre « action » et « acteur ». De l’action, en tant qu’elle est guidée par la perception, elle-même fruit d’actions guidées par récurrences.
De l’acteur en tant qu’il (est) produit (de) l' »incarnation » de l’acte perceptif dans les propriétés singulières d’une corporéité particulière.
La proximité ainsi soulignée entre « action » et « acteur », creuse en chacun de ces termes l’expérience de la cognition vivante en ce qu’elle désigne :
l’inséparabilité dans l’acte de connaissance du mouvoir et du percevoir.

Le concept d’énaction ainsi abolit dans l’acte de connaissance la séparation sujet-objet en ce sens que l’objet est « énacté » dans le mouvement perceptif d’une incarnation subjective, de sorte que le monde ne peut plus apparaître comme préexistant et à distance de l’être-sujet, mais insistant dans leurs intrications activées.
Varela parle de lien entre micro-mondes / micro-identités. Le pragmatisme qui se dégage de ce concept autorise ainsi des actions fondées sur une actualisation de processus psychiques issue d’une mise en œuvre interactive du travail avec la ou les personne(s).

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